mercredi 19 août 2009

QT day, Inglorious Basterds H-12

Nous sommes le 19 août, date marquée d'une pierre blanche depuis de nombreuses semaines.

Clairement un nouveau Tarantino fait partie des dates cinématographique que l'on attend. Le pire c'est que plus on vieillit, moins il y en a et moins il y en aura!!

Les dernières grandes attentes ont été pour moi les Star Wars et le dernier Indiana Jones mais elles étaient placées sous le signe de la nostalgie de l'enfance.

Bien sur on attend toujours le nouveau James bond mais on en attend plus des merveilles.

Au final, il n'y a que peu de réalisateurs dont on va voir les films les yeux fermés mais il n'y en a finalement qu'un seul qui n'ai jamais déçu et qui reste toujours surprenant c'est Tarantino.

En effet, si l'on va voir tous les Scorcese on reste parfois déçu (Aviator, Gangs of New York) et certains projets sont moins alléchants (le prochain Shutter Island).

Même chose pour Spielberg!! Un projet comme Le terminal ne fait pas rêver et des films comme Intelligence Artificielle ou Always ont déçu.

Ridley Scott ne rend pas toujours des copies parfaites (GI Jane, Une grande année, Lame de fond, Traquée).

Coppola et de Palma malgré tout leur talent sont inégaux et se laissent parfois aller à la commande (L'idealiste pour Coppola, Mission impossible ou Femme fatale pour de Palma).

Bien sur Andrew Nicol est proche du sans faute, mais il n'a fait que trois films (Bienvenue à Gattaca et Lord of war), on attend de voir la suite...

Même chose pour Kevin Mc Donald. Après Le dernier Roi d'Écosse et ses Jeux de pouvoirs, il doit continuer à s'inscrire dans la durée.

Cedric Klapish est un peu trop frenchie et compte tout de même quelques plantages (Ni pour ni contre bien au contraire, l'inégal Paris).

Michael Mann malgré tout son talent est un cran en dessous et de plus il ne fait pas du cinéma puisqu'il filme malheureusement en numérique.

David Fincher peut se perdre dans des Panic room indignes de son talent ou dans des Zodiac qui ne sont pas incontournables.

Luc Besson n'y est plus du tout depuis qu'il essaie de vendre des jouets avec ses Minimoys.

Bien sur Jeunet a un vrai univers visuel et créatif mais Un long dimanche de fiançailles ne donnait pas l'envie totale de se marier et son Alien résurrection ne valait pas celui de Scott et de Fincher.

Jacques Audiard reste parfois un peu difficile d' accès. Néanmoins Le prophète qui sort la semaine prochaine est ma deuxième grosse attente de l'année.

Iñárritu est toujours un peu trop sombre, il lui manque un coté dragueur et un peu de démesure.

Peter Jackson a pour moi, craché son venin et n'égalera plus les sommets du Seigneur des anneaux.

Henri Verneuil, Sergio Léone, Stanley Kubrick, Alfred Hitchcock, Truffaut et Visconti sont morts.

Je n'aime pas James Cameron.

Certes quelques projets dans des styles différents peuvent créer une attente par leur sujet ou leur casting (Mesrine, le prochain Jacquo Van Doermel, Oss 117...) mais ils ne s'inscrivent pas dans l'œuvre d'un réalisateur au sens académique du terme.

Clairement Quentin Tarantino a donc un avantage sur tous ceux-la d'autant que son style, souvent imité et jamais égalé, est reconnaissable entre mille.
C'est dire si les 12 dernières heures qui nous séparent de la projection vont me paraître bien longues de mon bureau perdu au beau milieu de la Beauce.

Mais pour rendre l'attente moins insupportable, j'ai fais ce que je fais à chaque fois depuis Pulp Fiction : Je me suis procuré la Bande Originale du film.

Clairement une BO de Tarantino est toujours un évènement!!!
S'il parait acquis qu'il connaît le cinéma comme peu de personnes, il ne faut pas oublier qu'il en est de même pour la musique!!!
A chaque film il exhume des chansons ou des musiques faramineuses enfouies dans l'oubli.
En les sortant de leur contexte, en les magnifiant par leur transposition à l'écran, il les sublime et transforme parfois en classique (Miserlou de Dick Dale dans Pulp Fiction).
Il fait redécouvrir des artistes (Isaac Hayes, Nancy Sinatra et même France Gall) en les montrant sous un autre jour en les dépoussiérant.

Les créatifs des agences de pub ne s'y trompent pas puisqu'ils ne tardent jamais à les réutiliser pour vendre une voiture, un parfum et je ne sais quel daube.
C'est dire si l'on aimerait que le magazine Rock & Folk consacre sa rubrique "Mes disques à moi" à Quentin Tarantino, ou pourquoi pas un hors série complet sur Tarantino et la musique.

Que dire de la BO d'Inglorious basterd qui m'a accompagnée ce matin durant les 85 km qui séparent mon auguste domicile des champs de blés ou culmine l'usine dans laquelle j'écris ces quelques lignes?

Clairement, le film se passe pendant la seconde guerre mondiale. Du coup la BO est moins Groovie, moins funk, moins Rock, moins "cool" que les précédentes.
Cela ne veut pas pour autant dire qu'elle est moins bonne et moins surprenante...
Tarantino nous livre quand même un disque ou se côtoient des standards allemands des années 30, du Bowie des années 80, du groove seventies, des musique de westerns et des extraits de BO piqué à droite à gauche.
On retrouve un peu de Lalo Shiffrin et surtout pas mal de Morricone. C'est dire si cela vaut le détour!!!!

Morricone devait initialement signer l'intégralité BO du film. L'urgence du tournage et de son montage pour que le film soit présenté à Cannes a fait que le Maestro n'a pas eu le temps de composer la BO (il y a toutefois un titre spécialement composé pour le film).
Décidé à ne pas en rester là, Tarantino a une nouvelle fois exhumé des perles. Il est allé chercher dans je ne sais quels obscurs films des morceaux de Morricone totalement inconnus.
Sur certains titres on entend même le grésillement du saphir sur le vinyle sur lequel il est allé les pêcher et qui a servi de base à sa transposition sur CD.
La cerise sur le gâteau c'est que deux d'entre eux sont proprement fabuleux. Ils ne dépailleraient pas dans un Sergio Léone. Je les ai déjà écouté plusieurs fois en me disant que si les images qui s'y rapportent dans le film tiennent la route, cela promet des scènes éblouissantes.

Pas mal de conditions semblent être réunies pour qu'on se prennent une nouvelle claque tarantinienne ce soir.
Mais il y a aussi pas mal d' appréhension : l'aspect outrancier, comique et burlesque du film qui s'échappe de la bande annonce et des articles.

Même si le film s'avère mauvais, il ne pourra pas l' être totalement car c'est un Tarantino !!!!
On y va quand même avec la certitude qu' une fois de plus il va nous choquer, nous surprendre , nous enthousiasmer même s'il ne s'agit que de quelques scènes.

Bilan des courses dans 11 à 12 Heures.