Note : 3/4
Le fait de le voir porter son regard sur l'errance des sans papiers à travers l'Europe promettait une vision intéressante et percutante. Dans Eden à l'Ouest, Costa Gavras ne prend pas son style coup de poing habituel. Il signe un road movie qui voit un sans papier traverser l'Europe pour gagner Paris, ville magique à ses yeux. Son périple peut être comparé à un Odyssée ou Elias, l'Ulysse des temps moderne se retrouve confronté à tous les maux de notre société : tourisme sexuel, vol, racisme, cruauté, travail au bord de l'esclavage, espoir et désespoir... Plutôt que de faire une thèse sur ces sujets, Costa Gavras nous les présente comme des péripéties traversées par un homme en quête d'idéal. Par bien des coté Elias ressemble au Chaplin de L'immigrant. Le fait qu'il ne parle pas, conjugué au jeu très expressif, parfois proche du mime de Riccardo Scamarcio dont le fabuleux regard vaut bien des dialogues, renforce ce constat. Eden à l'Ouest n'est pas un film désespéré mais une fable humaniste pleine d'émotions sur la fracture sociale mondiale ou l'on ne s'ennuie jamais.
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