mercredi 8 juillet 2009

Two Lovers

Le 05/01/2009
Note : 1/4

En France, il est de bon ton d'aduler James Gray. Ce n'est d'ailleurs pas illogique tant sa filmographie (malheureusement jamais récompensée à Cannes) plaide en sa faveur. Little Odessa, The yards et La nuit nous appartient célèbrent une vision du cinéma noir, un style personnel, une photographie un tempo narratif et une direction des comédiens qu'on croyait oublié et qui rend grâce à un vrai style d'auteur à la qualité intemporelle. Les mauvaises langues diront que James Gray a toutefois un gros défaut : l'absence totale d'humour et d'ironie.
Two lovers
est un film fidèle à son auteur. Il en a les qualités et les défauts (on ne peut pas dire qu'on sourit beaucoup). Le sujet est aussi typique de son auteur : l'itinéraire d'un homme que la vie place devant l'obligation de prendre une décision pouvant l'éloigner ou le rattacher à sa cellule familiale. Cependant ce coup-ci on ne croit pas James Gray. En effet, le personnage de Joachim Phoenix (dont l'interprétation est sidérante) n'est pas crédible. Comment croire qu'un célibataire de 40 ans, dépressif, vivant chez ses parents, livreur dans un pressing, doté d'une des plus mauvaises tachtche du cinéma et des plans drague digne d'un film de collège ("viens voir mes photos dans ma chambre" et "regardes comme je danse bien le hip hop") puisse séduire deux filles superbes dont l'une ne semble être attiré que par le fric. Peut être aurait il fallu que les personnages soient plus jeunes pour y croire, mais là c'est clairement impossible. On ne voit pas ce que l'on peut trouver à Joachim Phéonix dans ce film.
Malgré cela, certaines scènes sont émouvantes, le crescendo de cette homme tiraillé entre deux femmes et le dénouement final sont bien amenés et tiennent toutefois le spectateur en haleine même si il ne devrait pas rester grand chose de ce film trois jours après l'avoir vu. Néanmoins à mes yeux, ce n'est pas le meilleur Gray, loin s'en faut.

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