lundi 29 juin 2009

Le Deuxième souffle

Le 24/10/2007
Note : 2/4

Le remake du film de Melville était un évènement cinématographique très attendu de cette fin d'année. En effet son casting, additionné au fait que le polar reprenait le devant de l'affiche était hyper intéressant. Premier enseignement, la version Corneau est très fidèle à la version Melville dans sa narration. Si vous n'aimez pas les polars noirs, les histoires d'hommes, de gangsters et d'honneur, passez votre chemin ! Néanmoins Corneau a su innover en amenant un esthétisme inspiré du cinéma asiatique actuel, une violence très stylisée que ne renierait pas John Woo. L'atmosphère qui se dégage de tout cela est visuellement irréelle, hors d'age mais crée indubitablement une ambiance particulière assez proche de la BD. Deuxième enseignement Auteuil, Blanc, Dutronc, Cantona, Melki sont excellents. Leur interprétation est portée par des dialogues très travaillés, plus modernes que dans la version de Melville mais pas au gout du jour pour autant, ce qui leur donne un coté hors d'age totalement en phase avec l'atmosphère visuelle du film. En revanche Monica Bellucci prouve une fois de plus qu'elle est probablement la plus mauvaise actrice de sa génération. Ses attitudes, sa voie, son accent sont insupportable. Elle rend son personnage antipathique et dessert le film car elle n'est pas au niveau de ses partenaires. Cependant le principal défaut du film réside dans sa longueur. 2H30, c'est au moins 45 minutes de trop. C'est dommage car cela rend le film indigeste et rebutera une bonne partie du public.
Au final, on ressort un peu sur sa faim en se disant qu'on serait assez curieux de voir comment Tarantino aurait traité ce remake du Deuxième souffle (film qu'il vénère). Probablement avec d'avantage de coolitude, de musique, d'humour décalé ce qui aurait clairement fait passer d'avantage la pilule que le conformisme qui se dégage de la version de Corneau malgré tous ses efforts stylistiques.

99 francs

Le 08/10/2007
Note : 2/4

Le moins que l'on puisse dire, c'est que 99 f est un film qui ne laisse pas indifférent. On adhère ou on déteste. Le film est trash. Rien ne nous est épargné des pérégrinations d'Octave, le créa en lutte contre le grand capital qui le fait vivre et par qui il vit. Nous suivons donc l'itinéraire d'un personnage qui est un branleur cynique et détestable jusque dans sa lâcheté, sa cocaïnomanie, ses vomissures, sa gueule de bois et sa déchéance. On peut être choqué par pas mal de choses (le coté trash, la vacuité de l'histoire...), mais 99 f a pour but de choquer. Vu sous cet angle, on peut se dire que le film n'apporte rien de nouveau par rapport au livre et ce n'est pas faux. Mais le talent de la mise en scène complètement délirante, hallucinée et sans pitié de Jan Kounen donne une dimension culte au Film. Il ne se passe pas 3 minutes sans une trouvaille visuelle, un regard décalé ou un coup de poing dans la gueule que le spectateur se prend. De ce point de vue là le film est une vraie réussite qui fait que l'on est surpris en permanence et que l'on ne peut pas rester insensible au cynisme hilarant qui s'en dégage. Au final, 99 fr est un ovni à mi chemin entre Trainspotting, Las Vegas parano, Les lois de l'attraction, American psycho et Amelie Poulain.

L'Ennemi intime

Le 03/10/2007
Note : 3/4

L'ennemi Intime est un film de guerre à mi chemin entre Platoon et la 317eme section. On sent d'ailleurs que ce sont deux inspirations majeures aussi bien scénaristique que visuelle. On est dans un film assez âpre et noir aux antipodes des films de guerre triomphants comme Le jour le plus long, Paris brule-t-il?. Il témoigne de l'escalade de la violence et de l'enlisement de la guerre d'Algérie dans une impasse à travers le destin d'une patrouille, majoritairement composée d'appelés, dans un poste avancé, confrontée à un ennemi invisible, cruel et imprévisible.
La mise en scène, la photographie sont magnifiques. Dupontel est fabuleux en sous officier revenu de tout. Magimel se défend bien dans son rôle d'officier idéaliste en perdition. Mention spéciale à l'interprète du soldat harki. Quelques scènes cependant nuisent au film (scène de pétage de plombs trop en décalage avec le reste du film) et l'empêche d'être le chef d'œuvre qu'il n'est pas loin d'être. Si vous n'aimez pas les films de guerre, passez votre chemin. Mais en même temps si vous devez en voir un au cinéma, L'ennemi intime est tout sauf un second choix.

La Vengeance dans la peau

Le 17/09/2007
Note : 1/4

Quelle déception!!!!! Bien sûr Paul Greengrass a un style : La camera portée mixé à un montage hyper rapide et une très belle direction de la photographie. Ces éléments (qu'on aime ou pas) sont bien présents dans le film et mettent en valeur des scènes de poursuites ou de combats assez hallucinantes. Ces scènes sont la marque de fabrique de la franchise et de ce point de vue là le film remplit son objectif. Le problème c'est qu'à part cela il n'y a rien!!! L'intrigue tient sur un ticket de métro, le dénouement est très décevant. En y réfléchissant, on se dit que l'intrigue est assez proche de Universal soldier avec Van Damme. Matt Damon a de la présence à l'écran mais n'a pas du se fouler à apprendre son dialogue, puisqu'il doit parler 4 à 5 minutes mis bout à bout. La psychologie des personnages est plus que sommaire. Les méchants en chef sont vraiment très méchants (un peu trop, tellement ils surjouent). Les personnage secondaires sont dénués de tout intérêt et n'apportent rien, alors que certains auraient mérité d'être approfondit. Au final on sort de la salle avec les yeux fatigués et en ayant mal au crane en raison du style de Mr Greengrass mais pas en raison de la complexité de l'histoire. Le premier opus était très bon et apportait vraiment quelque chose de neuf. Les deux suivants n'ont au final aucun intérêt.

Transformers

Le 02/08/2007
Note : 0/4

Le degré zéro du cinéma. Des robots se battent pour la possession d'un cube magique aux milieux d'américains sous développés. C'est nul et débilissime. Michael Bay prouve encore une fois qu'il doit être atteint de la maladie de parkinson car il est incapable de tenir une caméra sans qu'elle bouge constamment. Il faut vite le mettre en arrêt de travail et l'empêcher de tourner de nouveau. Au delà de ces tremblements, on a l'impression que le film est projeté en avance rapide et pourtant il dure 2H40 et on s'ennuie fermement. La musique balourde de Steve Jablonski (probablement un fervent disciple de James Horner) est assommante et omniprésente et nous casse les oreilles avec ces grands effets. On ressort de la projection avec un violent mal de crane en ayant très mal aux yeux et avec une idée précise de ce que peut être le vide intellectuel total (et en plus sans humour).
La seule satisfaction vient du jeune Shia Lebeouf qui est un acteur plutôt sympathique qui émerge au milieu d'un casting en perdition totale. On imagine mal comment John Torturo pourrait passer à coté d'un razzi awards tant il est pathétique dans son rôle d'agent super secret. Le reste des acteurs aurait du mal à se faire recruter dans des sitcoms AB production (Hélène et les garçons et Le miel et les abeilles) tant ils sont dénués de talent et caricaturaux. Qu'est ce qui a pris Steven Spielberg de s'associer à une telle daube? Et dire que c'est à date le meilleur démarrage de tous les temps !!! Nous pouvons être inquiet sur les blockbusters estivaux que nous réserve Hollywood dans les années à venir. A coté de ce désastre les films d'actions des années 80-90 (Stalone, Chuck Norris, Christophe Lambert, Van Damme) passerait presque pour du Bergman.

Die Hard 4 - retour en enfer

Le 20/07/2007
Note : 2/4

Le fait de voir Bruce Willis reprendre le rôle de John Mac Lane est plus que sympathique. Les recettes qui ont fait le succès des trois premiers (vannes, méchant savoureux, action) sont bien présentes. Les personnages secondaires sont sympa et bien trouvés (le sorcier, les méchants et le jeune hacker) Cependant le coté too much des scènes d'actions fait plutôt pencher le film dans la parodie, ce qui était moins le cas sur les trois premiers. Néanmoins, Die Hard 4 reste un super divertissement ou l'on ne s'ennuie pas une seconde et c'est peut être ça le principal.

vendredi 26 juin 2009

Raisons d'Etat

Le 17/07/2007
Note : 3/4

Robert de Niro s'attaque à un sujet passionnant : le contre espionnage américain entre 1935 et 1965. Il sait donner à ce sujet ambitieux plusieurs lectures et points de vue : un point de vue historique avec des évènements comme la baie des cochons, un point de vue romanesque avec les tenants et aboutissants et les dommages collatéraux de certains évènements, un point de vue intimiste avec les conséquences familiales et psychologiques sur les personnages principaux.
En plus de cela, Raisons d'Etat est servi par un casting excellent formidablement bien dirigé (Matt Damon est époustouflant dans un rôle très complexe). Certaines scènes sont poignantes et visuellement extraordinaires. Si Robert de Niro est un acteur de génie, il n'est en revanche qu'un très bon réalisateur. On se dit que si ce script avait échoué dans les mains de Scorcese ou que si Coppola ne s'était pas contenté d'être le producteur exécutif, Raisons d'Etat aurait pu être un film du niveau du Parrain, de Casino ou des Affranchis. Le film aurait gagné à être plus clair dans sa compréhension. Une meilleure utilisation de la musique aurait pu magnifié certaines scènes.
Mais ne boudons pas notre plaisir : Raisons d'Etat reste un des meilleurs films de l'année même s'il lui manque la grâce qu'aurait pu lui apporter un metteur en scène de génie.

Ocean's 13

Le 04/07/2007
Note : 2/4

2/4, c'est le tarif pour cette série B décomplexée. Oui le scénario est aussi mince que l'arnaque du casino d'Al Pacino est grosse et pas crédible. Oui le premier épisode était meilleur et la coolitude moins perceptible que dans le premier. Oui pour une fois Pacino est moins bon qu'Andy Garcia. Oui le casting est si énorme qu'il cabotine en roue libre.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Ocean 13 est bien meilleur que le 12 et on passe un moment sympathique, sans prise de tête en souriant beaucoup. C'est ce que l'on demande à une série B. Le contrat est rempli pour Clooney et ses potes. De plus c'est une bonne propagande pour Vegas. Ça donne envie d'y aller, n'est ce pas?

Boulevard de la mort - un film Grindhouse

Le 15/06/2007
Note : 3/4

Dans Pulp Fiction, un dialogue autour du royal cheese devenait mythique. Faire danser Travolta avec 25 kg de plus que dans Saturday night fever semblait être le summum du hype. Dans Jacky Brown, Tarantino ressuscitait la Blacksploitation via Pam Grier et tout le monde hurle au génie. Kill Bill mettait en avant David Caradine et Quentin se permettait de filmer un combat au sabre japonais entre deux femmes dont une blonde dans la neige sous fond de disco. Il sait créer un univers visuel quasi intemporel qui fait que ces films ne peuvent pas vieillir. A cela vient s'ajouter un talent de monteur extraordinaire ainsi qu'une capacité à créer des transitions scénaristiques (visuelles ou musicales) mille fois imitées mais jamais égalées. Et je ne parle pas de l'humour décalé sans pitié. Bref Quentin Tarantino est un génie qui possède la formule magique de la coolitude.
The death proof
n'est pas son meilleur film mais reste envers et contre tous un film de Tarantino : Kurt Russell est là, sorti des films de John Carpenter, le Lap dance n'a jamais été filmé de cette manière (rappelez vous de show girls), la BO est énorme comme toujours, le générique est coollissime, la photographie plonge le film dans les seventies mais les protagonistes s'envoient des SMS. Les transitions scénaristiques démontre le culot et l'emprise que Tarantino a sur le Cinéma. Bien sûr c'est un film qui ne plaira pas à tout le monde car il est trop parodique, voir trop auto-parodique. Bien sûr le scénario est débile et tient sur un ticket de métro : des bandes de pouffiasses débiles chassées par un serial killer cascadeur dans une voiture customisée. On peut dire tout ce qu'on veut sur la débilité de ce film mais l'écrin cinématographique de Tarantino fait avaler la pilule et fait de Death proof un film d'auteur et de genre brillant. C'est vrai aussi qu'on aimerait que Tarantino s'attaque à un vrai scénario car il pourrait nous emmener très très loin.

Zodiac

Le 04/06/2007
Note : 1/4

Comment aborder Zodiac? Certes, Fincher reste un metteur en scène de très grand talent. Sa reconstitution des Années 70 est excellente, sans faute de goût. Certains plans ont plus d'imagination que dans 95% de la production cinématographique. La direction des acteurs est réussie car ils sont tous bons. Et pourtant Zodiac n'emballe pas. Le film est trop long et cette longueur n'éclaire pas le film. On sent bien qu'il y a eu un gigantesque travail autour de cette histoire vraie pour qu'elle soit retranscrite le mieux possible. Et malheureusement cela ne fonctionne pas. On se perd dans une multitude de personnages et de détails qui ont tous leur importance mais dont aucun n'émerge, du coup l'histoire n'est pas simple à suivre. Même s'il dénonce les lourdeurs de l'administration américaine, et un serial killer fascinant, rien ne ressort à part l'omniprésence des sonneries téléphonique, qui finit par fatiguer le spectateur.
Plus que de faire un film sur ce sujet Fincher aurait du en faire un documentaire. Cela aurait d'avantage servi cette histoire pourtant assez fascinante. Espérons que pour son prochain film on propose à Fincher un vrai scénario de cinéma (et pas un sujet de documentaire) car son talent mérite d'être mieux mis en valeur.

Spider-Man 3

Le 25/05/2007
Note : 1/4

Il y a trois manières de voir ce film. La première, c'est avec les yeux d'un enfant de dix-douze ans. Dans cette optique le film est génial. C'est drôle, étonnant, plein d'action et sans temps mort. La seconde c'est avec les yeux d'un fan de comics. De ce point de vue là, le film de Sam Raimi est une réussite. Le coté esthétique et la vision naïve de la BD est extrêmement bien rendu, tout comme les personnages et le scénario. La troisième présente un film sans grand intérêt, extrêmement surjoué (on se croirait dans une série de collège américaine). Les effets spéciaux que l'on nous a survendu sont visuellement sorti d'une play station 2. L'histoire est archi-téléphonée et bourrée d'incohérences (Comment le Spiderman noir peut il savoir que l'homme des sables a une fille malade?). En plus le film dure 2H30.
La vérité sur ce film est probablement au carrefour de ces trois manières de voir le film, mais ne justifie en rien le succès démesuré de ce film, qui vieillira très mal. Si l'on est fan de super héros, il vaut mieux se tourner vers les X-men ou vers le Batman begins de Christopher Nolan

Les Aventuriers

Le 14/05/2007
Note : 4/4

C'est peut être l'un des plus beau film qui soit sur le rêve et l'amitié. Sous couvert d'une quête éperdue vers l'aventure, l'exploit et la réussite, les trois protagonistes de l'histoire se rendront compte que la plus belle chose valant d'être vécue n'est autre que l'amitié.
Inutile de dire que Ventura est époustouflant de simplicité. Delon excelle dans un registre dans lequel on a pas l'habitude de le voir : la joie, l'enthousiasme et la sympathie. Johanna Sikmuss est plus que belle. Le film nous transporte dans des paysages exceptionnels. La réalisation est bonne, fraiche et sans prétention. La musique de François de Roubaix colle au film comme une combinaison de plongée.
Ce film est à redécouvrir, ou à voir et à revoir.

Un Singe en hiver

Le 14/05/2007
Note : 4/4

Comment faire un chef d'œuvre intemporel avec une histoire d'ivrognes se déroulant dans un petit village de Normandie en plein mois de novembre. La réponse, c'est l'alchimie entre Gabin, Audiard, Belmondo et Verneuil au meilleur de leur formes. On est devant un film, drôle, émouvant, qui parle à tout le monde.

La Prisonnière du désert

Le 14/05/2007
Note : 4/4

Ce film est la quintessence du western américain. John Wayne, John Ford, de grands espaces, un scénario en béton armé, une quête, du courage, de l'action... Si on n'aime pas il ne faut pas regarder de western.

Un Monde sans pitié

Le 14/05/2007
Note : 4/4

Un branleur professionnel tombe amoureux d'une normalienne. Le passage à l'age adulte sera difficile pour Hippo qui déambule dans Paris, entretenu par les trafics de shit de son petit frère et par des parents qui ne le comprennent plus. Cette vie faite de filles, de partie de poker et de soirées entre potes est un classique du film étudiant à Paris.
Le personnage d'Hippo est porté à merveille par Hippolite Girardot qui trouve là son meilleur rôle. Les dialogues sont percutants, émouvant drôle et le film a une vraie sensibilité et de vrais moments de poésie (la scène de la tour eiffel). C'est le premier film d'Eric Rochant qui malgré une carrière chaotique est probablement l'un des meilleurs metteur en scène du cinéma français. Pour moi, par de nombreux cotés c'est presque un film auto biographique.

Mes meilleurs copains

Le 14/05/2007
Note : 4/4

Attention, film culte!!!
Une bande de potes ayant vécu les grandes rêveries de 1968 se retrouvent le temps d'un week-end. Certains ont changé, d'autres moins.
Les vannes sont énormes, les flashbacks hilarants, le casting au meilleur de sa forme. Il y a beaucoup de tendresse et on se reconnait fatalement à un moment ou à un autre dans l'un des personnages.
A voir et revoir.

Sunshine

Le 12/04/2007
Note : 1/4

Oui, Danny Boyle est un super metteur en scène. Il sait créer une ambiance, il sait multiplier les trouvailles visuelles, maitrise le rapport image/son à la perfection et s'avère être aussi un grand directeur d'acteurs. Et pourtant Sunshine m'a déçu. En effet en multipliant les références et les hommages à 2001, Solaris (les deux versions), Alien mais aussi Armaguedon, cette mission pour rallumer le soleil manque de personnalité et d'intérêt. Même si les réflexions philosophiques, la dualité de certains personnages et la maestria visuelle de certaines scènes sont plus qu'intéressantes le film est un peu long à démarrer, un peu fouilli et n'apporte rien de neuf.
Au final on a la sensation de voir un film qu'on a déjà vu mais qu'on ne reverra pas puisque rien de nouveau n'en ressort. C'est dommage car avec 28 jours plus tard, Danny Boyle avait amené un vrai plus au cinéma d'horreur. On aurait tellement aimé qu'il en soit de même avec Sunshine et la science fiction!!!

Le Prix à payer

Le 11/04/2007
Note : 2/4

Le prix à payer est un film beaucoup plus intelligent qu'il en a l'air. Sous ses airs de comédie calibrée pour le prime-time du dimanche soir, le film est cependant beaucoup plus profond. Tout d'abord le sujet parle à tout le monde à un moment ou à un autre de sa vie : l'étiolement de la vie sexuelle en couple. Même s'il est traité volontairement de manière caricaturale, c'est assez bien rendu. L'interprétation est très bonne et prouve que Clavier quand il est bien dirigé est toujours un formidable acteur de comédie. Au final, le film est un constat et n'apporte aucune solution à la question qu'il expose. Le ton comique est assez amer, même si les dialogues sont savoureux et que certaines scènes comme celle du diner sont à pleurer de rire. Même s'il pouvait être plus rythmé, le film fait passer un très bon moment au spectateur qui se reconnait dans certains aspects des personnages.

L'Entente cordiale

Le 29/03/2007
Note : 0/4

Un scénario débile, une mise en scène proche de celle des Visiteurs en Amérique, deux acteurs principaux en perdition, des dialogues affligeants, des bons sentiments d'une superficialité totale et un humour ne faisant pas rire, L'entente cordiale est probablement le pire film financé en 2006. Même TF1 aura du mal à le programmer en première partie de soirée. Je n'avais pas vu autant de gens quitter la salle depuis Le jour et la nuit de Bernard Henri Levi.

Hellphone

Le 29/03/2007
Note : 2/4

C'est hyper étonnant que des producteurs aient encore de l'argent pour financer ce genre de film!!! Mais ne boudons pas notre plaisir, on assiste à un pur moment de débilité régressive décomplexée avec quelques bons éclats de rires à la clef. Toutefois à l'instar de 4 garçons plein d'avenir, la postérité de Hellphone aura du mal à survivre à la fin de l'année scolaire.
Néanmoins, pour les amateurs, une bonne dose de fumigène entre amis peut rendre envisageable une deuxième vision.

Ensemble, c'est tout

Le 29/03/2007
Note : 3/4

Ce n'est pas le film du siècle, mais ce film ale mérite de parler assez simplement de personnages qui surmontent des difficultés et deviennent meilleurs qu'ils n'étaient. Vu sous cette angle on pourrait s'inquiéter et croire qu'il s'agit d'un téléfilm de M6 un samedi après-midi. Ensemble c'est tout vaut bien plus que cela car le film est porté par de très bons acteurs qui rendent leurs personnage attachants et drôles.
Mention spéciale pour le personnage de Philibert. De plus le sujet assez simple touchera tous les spectateurs. Bref on sortira de la salle avec un peu d'optimisme et de légèreté, même si le film ne marquera pas l'histoire du cinéma.

jeudi 25 juin 2009

Le Dernier roi d'Ecosse

Le 26/02/2007
Note : 4/4

4/4 pour l'incarnation (car on ne peut plus parler d'interprétation) d'Amin par Forrest Withaker dont l'oscar est amplement mérité. 4/4 pour le scénario qui donne vie à Nicholas, cet étudiant qui par naïveté, facilité, insouciance, tombe dans tous les pièges d'un contexte et de personnages historiques. C'est un scénario qui émeut autant qu'il choque et qui met en avant une cruelle réalité. C'est clairement l'un des buts du cinéma. 4/4 pour la BO qui est remarquable et qui sert le film de manière remarquable et qui remet l'afrobeat en avant. 4/4 pour la photographie qui met en valeur les paysages et la moiteur de l'Afrique. On a l'impression de voyager et c'est l'un des buts du cinéma. 4/4 pour le montage et la réalisation qui rend cette histoire plus que crédible et qui plonge le spectateur dans le vif du sujet. Les montées en puissance et le suspens est remarquablement bien mené et emmène le spectateur à ressentir l'histoire. Bref on a affaire à un grand film et un grand film, ça se voit au Cinéma. Courrez y!

Hannibal Lecter : les origines du mal

Le 09/02/2007
Note : 2/4

Hannibal Lecter était jusqu'à maintenant le consultant le plus effrayant (tant pour sa sauvagerie que pour sa séduction) du cinéma. En effet, en quatre films l'intrigue n'était jamais centrée sur lui. Il intervenait juste pour éclairer ou brouiller les pistes avec un cynisme et une cruauté et un appétit qui en faisait un monstre. Les origines du mal racontent comment un enfant devient un monstre. L'intrigue (une histoire de vengeance) est assez simpliste mais on ne s'ennuie pas en la regardant.
Mais le plus intéressant est le développement de la psychologie de ce bon Docteur Lecter portée par l'excellente interprétation de Gaspard Ulliel (et pourtant sur le papier, ce n'était pas gagné!!). Cela n'est pas évident d'interpréter un personnage dont la finalité est de devenir un homme qui n'a aucune morale, ne ressent aucune émotion à l'exception d'un Cynisme envers ses contemporains, un désir de cruauté bestial et vorace lorsqu'il est agressé et une passion pour le raffinement le plus extrême (due à l'éducation aristocratique et incestueuse transmise par sa tante asiatique). Tout se tient et on aimerait désormais connaitre la suite : Comment passe t-on d'une vengeance assouvie justifiant tous les excès à la pérennisation de ces excès au travers d'une certaine forme de gastronomie? Le film a une vraie ambiance (couleurs, réalisation et musique). Pourquoi ne lui mettre que 2/4 ? Tout simplement car Hannibal Lecter est un personnage de cinéma abominable et qu'une curiosité malsaine me pousse à suivre ses avatars (même si ce sont loin d'être mes films préférés). Et c'est finalement cela qui m'effraie le plus chez Hannibal, bien plus que le grand guignol sanguinolent présent sur l'écran. C'est dire la puissance du personnage !

Blood Diamond

Le 06/02/2007
Note : 3/4

Il faut faire la différence entre une série A et une série B. Une série B peut être un très grand film cynique et décomplexé mais il manque souvent un petit quelque chose. Ce petit quelque chose en moins est justement ce qui ne manque pas à une série A mais celle ci doit en contrepartie se plier au politiquement correct Hollywoodien de rigueur, voire à une dénonciation larmoyante et durer plus de deux heures 30. De nos jours ces excès rendent parfois les séries A irregardables : Mémoires d'une geisha, Pearl Harbor.
Avec Blood Diamond, on est dans une série A et clairement pas dans ce cas de figure. Une super star en tête d'affiche (Di Caprio excellent), une photographie extraordinaire, une musique supportable (ouf James Horner n'a pas fait cette BO), une vrai bonne histoire habilement scénarisée, un contexte saisissant de réalisme (aussi horrible soit-il), des moyens colossaux toujours au service de l'histoire (et qui ne sont en aucun cas un argument de vente) et une très bonne réalisation. Bref, on ne voit pas passer les 2H30 du film.
En sortant on a toutefois la sensation d'avoir vu un film purement commercial et qui pourtant met un gros coup de projecteur sur les enfants soldats, les guérillas inhumaines d'Afrique de l'Ouest, ainsi que l'hypocrisie des trafics en tous genres. Et pourtant c'est la dimension humaine et les sentiments qui surplombent l'ensemble. La notion de divertissement utile colle bien au film. On aimerait voir des films de cette qualité plus souvent car c'est un vrai film de cinéma à voir en salle. Depuis un an, The constant gardener, Lord of war, Hotel Rwanda ont donné un coup de projecteur sur l'horreur des guérillas africaines. Après avoir vu ces films a-t-on envie d'aller en Afrique? Si des touristes doivent certainement annuler leurs voyages, des vocations humanitaires naissent sans doute aussi.

Rocky Balboa

Le 26/01/2007
Note : 3/4

Rocky et Stallone sont une seule et même personne. Leurs destins sont indissociable. Ils sont subitement devenus des stars avec Rocky 1, ils ont représentés l'Amérique dans le deux, le trois et le 4 , puis se sont ringardisés dans le 5 pour nous faire un adieu flamboyant dans ce 6eme opus. Stallone reprend son double dans ce film plus intimiste que blockbuster et montre à tous ceux qui l'avaient abandonné sur les paddocks de Driven et le vidéo club de compte à rebours mortel qu'il en a encore sous la semelle et dans les gants. Même si par de nombreux cotés les similitudes avec le premier sont un peu trop évidentes, toute la réflexion sur le passé, les joies, les erreurs et le destin d'un homme sont joliment racontés.
Le combat final n'est plus qu'un artifice dans ce film. Mais ne boudons pas notre plaisir, le fait de voir revenir Rocky dans le combat sur la musique de Bill Conti fait l'effet d'une Madeleine de Proust à tout ceux qui avait vécu les heures de gloire de Rocky. Le cœur bat et on devient un supporter. C'est peut être cela la relation entre le public et Stallone : celle d'un entre un supporter et un sportif.

Le Serpent

Le 13/01/2007
Note : 0/4

Le renouveau des polars et des films de genre français (36 quai des orfèvres, Ne le dis à personne, Anthony Zimmer) pouvait laisser espérer un film sympa et même un bon film. Et ce fut la catastrophe!!! Avec un scénario boursouflé, pas crédible une demie seconde et des idées piquées un peu partout, le film aurait pu s'appeler "Laison fatale avec un old boy qui vous veut du bien dans son sang chaud pour meurtre de sang froid sur le berceau de misery" plutôt que de reprendre le titre d'un des meilleurs films de Verneuil. La musique essaie de nous faire croire au suspens avec des effets assourdissants tout droit sortis de Scream.
Comme si cela ne suffisait pas, on nous inflige une fois de plus l'insupportable Clovis Cornillac. C'est donc un euphémisme de dire que son personnage est surjoué et que son phrasé est en totale rupture avec son personnage. Il essaie de faire du Nicholson et on en est très, mais alors très très loin (que les sceptiques aillent voir Les Infiltrés, Vol au dessus d'un nid de coucou ou Shining). On voit Cornillac dans tellement de films (et pas que des chefs d'œuvres, loin s'en faut) qu'on ne le supporte plus. La réalisation est d'une prétention sans nom et tellement bourré d'effets qui ne servent à rien qu'on se remémore presque instantanément un grand classique du genre : le cultissime Sliver avec Sharon Stone. Une question se pose néanmoins : Qu'est allé faire Yvan Attal dans ce naufrage? Il en est le seul rescapé avec Pierre Richard qui ne se sort pas si mal de son rôle en contre emploi.

The Sentinel

Le 05/12/2006
Note : 1/4

Un thriller sans surprise ou on retrouve avec plaisir Michael Douglas, Kim Basinger et Kiefer Sutherland (quel casting 80's !!!!). Une fois encore le président est en danger et une grosse machination accuse des innocents, qui sont potentiellement les seules à pouvoir résoudre l'énigme. Le héros doit donc passer outre les bâtons qu'on lui met dans les roues tout en vivant un amour impossible. La musique est omniprésente, les scènes d'actions sont un peu molles, le suspens prévisible...
On a l'impression d'avoir vu 20 fois le même film mais avec des acteurs différents : Dans la ligne de mire avec Clint Eastwood, Meurtre à la maison blanche avec Weslay Snipes, Harisson Ford dans les Jack Ryan ou dans Air Force one, Charlie Sheen dans Haute Trahison et j'en oublie... Je le conseille pour une soirée un soir de pluie en vidéo quand tous les bons films sont indisponibles.

Les Infiltrés

Le 04/12/2006
Note : 3/4

On avait laissé Scorcese sur une succession de films décevants (Kundun, A tombeau ouvert, Gangs of New York, Aviator) et on est content de le retrouver en bonne forme. Bien sûr on atteint pas les sommets des Affranchis et de Casino mais par moments The Departed fait plus que les tutoyer.
The Departed
n'est pas une chorégraphie, une vue d'ensemble portée par une voix off, ni un ballet vertigineux comme Casino ou Les Affranchis mais un des meilleurs polars noirs de ces dix dernieres années. Le film se rapproche d'avantage de Heat et de Mystic River que des films classiques de mafia. La psychologie, la rivalité et la dualité des personnages est très fouillée et interpelle le spectateur durant tout le film. C'est le gros plus du film qui, du coup, s'envole bien plus haut que le polar traditionnel. De plus on ne dévoilera pas un secret d'état en écrivant que Scorcese est l'un des meilleurs metteur en scène de la planète, que le scénario fait plus que tenir la route (Infernal Affaires, la version chinoise était déjà énorme) et que la qualité du film s'en trouve magnifiée. En plus de cela la BO est très bonne et le casting excellent. Jack Nicholson trouve là son meilleur rôle depuis Shining (rien de moins).
Alors pourquoi 3/4 et pas 4? La réponse s'appelle Léonardo di Caprio. Même s'il livre une des meilleures performances de sa carrière, il est en dessous de ses collègues (Nicholson bien sur mais aussi Damon, Walberg, Baldwin...) et surtout il n'a absolument pas le physique de l'emploi . On regrette vraiment que Brad Pitt, qui produit le film, n'est pas tenu le rôle lui même. Daniel Craig aurait bien fait l'affaire aussi. Malgré cela il faut y aller.

Casino Royale

Le 24/11/2006
Note : 3/4

On frôle les quatre étoiles pour ce Casino Royale qui marque le retour de 007 après quatre ans de lifting. Casino Royale est un Bond un peu particulier mais qui figure assurément dans le top 5 de la saga. Au service secret de sa majesté est le Bond qui lui est le plus similaire. L'action, la réalisation, l'intrigue sont à couper le souffle et ne laisse aucun répits au spectateur. Les dialogues sont franchement bons et à 10 000 lieux de ceux très poussifs des derniers Roger Moore. La Bond Girl Eva green est dans le top 3 avec Diana Rigg et Ursula Andress. Le méchant est savoureux et n'a pas à rougir devant Strombrerg, Goldfinfer ou Largo. Daniel Craig a d'emblée su se démarquer des autres et donner de gros atouts à son Bond. On a ici à faire à un tueur, un impulsif mais 100% humain dont les épreuves vont le rendre probablement plus cynique. On est à des années lumières des humoristiques Brosnan et Moore et probablement plus proche de Lazenby et Connery (période Goldfinger et Opération Tonnerre) mais plus mauvais garçon. Bref il ne manque pas de charisme mais c'est vrai qu'on peut aussi lui reprocher de ne pas porter le costume aussi élégamment que ces prédécesseurs.
Globalement Craig a su donner un autre visage à Bond que l'on espère croiser dans plusieurs opus. Pour Moi, Casino Royale est une vrai réussite, néanmoins il ne fera pas l'unanimité car certains regretteront l'absence de gadgets et de bons mots et d'un vrai playboy aristocratique. Faites vous votre idée par vous même, de toute façon vous ne regretterez pas d'avoir mis le prix d'une place de cinéma pour un tel spectacle.

mercredi 24 juin 2009

Le Prestige

Le 21/11/2006
Note : 2/4

C'est un film un peu spécial, les acteurs sont bons, la réalisation est bonne, le sujet est original et intéressant, néanmoins la magie est absente. On est victime d'un illusionniste. En effet, on croit qu'on est devant un bon film mais au final il y a un truc fait que l'on y croit pas. Il faut peut-être le voir plusieurs fois pour essayer de vraiment comprendre l'intérêt profond du film mais je ne suis pas certain d'en avoir très envie.
Pour finir sur une note un peu plus positive il faut tout de même souligner que Nolan vaut quand même bien mieux que Michael Bay. Bref s'il n'émerge pas franchement le prestige est tout de même bien au dessus que tous les blockbusters de bases et cela vaut quand même le détour. Mieux vaut aller payer 9 euros pour voir le prestige que de se voir infliger fast and furious, rush hour, bad boys ou n'importe quelle série du dimanche soir sur les chaines hertziennes.

Mon colonel

Le 21/11/2006
Note : 3/4

On sent la touche évidente de Costa Gavras sur ce film au sujet pas évident. La sujet de la torture et l'engrenage qui pousse certains soldats français à tomber dans ce travers est particulièrement bien expliqué dans ce film. De plus l'escalade de la violence de la guerre d'Algérie est particulièrement bien rendue. Les différences d'appréciations, le charisme de certains hommes, l'ignorance et la difficulté à communiquer sont des vices qui peuvent mener très loin. Toute la partie algérienne du film est exceptionnelle avec une mention spéciale à l'interprétation d'olivier Gourmet. La partie contemporaine du film ne présente en revanche aucun intérêt si ce n'est celui d'une méthode de narration. Le film, ressemble par certains coté à l'honneur d'un capitaine de Shoendorffer mais explique à mon sens bien mieux le vrai malaise de la guerre d'Algérie.

Babel

Le 21/11/2006
Note : 2/4

2/4 cela peut paraitre très peu pour un film aussi bien joué, aussi bien filmé, aussi bien monté et qui crée de vrais émotions chez le spectateur. Mais qu'est ce qui ne va pas? Et bien tout simplement que Inaritu n'invente rien avec Babel. Il se contente de repiquer la narration et le concept de trafic. De plus certains liens entre différentes histoires sont plus qu'approximatifs et ne tiennent pas debout. C'est d'autant plus désolant, que je pense qu'inaritu est trop brillant pour ignorer les faiblesses de son scénario.
De plus que souhaite-t-il dire? Tout est lié en ce bas monde, malheureusement nous sommes comme les habitants de la tour de babel qui parce qu'il n'ont pas su ce comprendre ont tout gâché. Bref nous vivons dans un monde trop injuste et vraiment cruel. Quelle portée philosophique de bas étage!! Néanmoins le talent d'inaritu arrive à faire passer pas mal de choses et au premier degré on a vraiment l'impression de voir un bon film.

Ne le dis à personne

Le 14/11/2006
Note : 4/4

Je ne sais plus si c'est Audiard, Gabin ou Verneuil qui est à l'origine du théorème du bon film, à savoir : "Un bon film c'est premièrement une bonne histoire, deuxièmement une bonne histoire et troisièmement une bonne histoire!!" Dans le cas de Ne le dis à personne, on a une très bonne histoire. Mais en plus de cela il y a aussi une mise en scène comme on en voit jamais au cinéma français.
Le casting top niveau est renforcé par un réel talent de direction d'acteurs. Cluzet est parfait en homme dépassé. On a l'impression de vivre son cauchemar et de ressentir les mêmes choses que lui. Les autres acteurs sont dans leurs très bons jours. Le montage ne laisse aucun répits mais sait aussi imposer une narration qui sait lever le pied. On est pas pris en otage d'un clippeur comme dans 90% des blockbusters Hollywoodiens actuels. L'action est filmée de manière tellement simple et réelle qu'elle vous cloue à votre siège. On est loin des explosions assourdissantes qui polluent le cinéma américain. On a aussi une musique qui sert vraiment le film puisqu'elle sait le magnifier, inquiéter, faire monter et descendre la pression. Bref tout le contraire de James Horner et de ses violons dégoulinants omniprésents et insupportables (Titanic, Pearl Harbor...). Bravo Mr Chedid!!
Ce cocktail réussi donne un thriller d'action grand public comme on en voit plus en France depuis l'age d'or de Verneuil. Je ne vois que des films comme Nikita, Les patriotes ou 36 quai des orfèvres pour rivaliser depuis 20 ans. Guillaume Canet est un bon acteur mais surtout un grand réalisateur car, dans un autre style Mon idole était un tour de Force.
Monsieur Canet continuez et vivement votre prochain film !!

Prête-moi ta main

Le 13/11/2006
Note : 3/4

C'est une comédie calibrée grand public qui a le mérite d'être très drôle. On sent la patte de Chabat derrière chaque vanne (et il y en a beaucoup) et les gags sont toujours très marrants. Charlotte Gainsbourg est fraîche, bourrée de charme et drôle. Bref on passe un bon moment comme toute la salle qui rigole de bon cœur et qui applaudit même à la fin. Pour moi les applaudissements sont un peu exagérés car même si le film est très sympa, il manque toutefois légèrement d'envergure. Je suis d'avantage client de ma vie en l'air, de mes meilleurs copains et quelques bons hugh grant (4 mariages, notting hill...)

Le Grand Meaulnes

Le 23/10/2006
Note : 1/4

Le 1/4 ne se justifie que par la présence de Jean Pierre Marielle qui, même s'il est abandonné par le reste du casting, le réalisateur, le scénariste et le monteur reste un des acteurs les plus formidables qui soit. Il donne un semblant de hauteur à une adaptation du roman qui bat des records du monde de vide, d'incrédibilité, de timing de narration. Duchauvelle n'est pas mauvais mais laisse si peu de place à son personnage qu'on ne comprend rien à la fascination qu'il peut exercer sur les autres. La relation d'amitié avec Julien Saurel est expédiée en moins de dix minutes du coup on ne la comprend pas. Jean Baptiste Maunier est plutôt bon, il a une vrai présence même s'il est beaucoup trop jeune pour le rôle, ce qui rend le film parfois à la limite du burlesque. (Ha les moustaches sorties d'un slapstick). La scène du mariage est tellement crédible qu'elle semble tout droit sortir des freres grimm de Terry Gilliam. Le reste du casting cachetonne comme il le ferait dans une fiction télévisée réalisée par Josée Dayan. Petite précision tout de même, la comparaison s'arrête là car le film est beaucoup plus regardable que le cultissime rois maudits.

Président

Le 23/10/2006
Note : 3/4

Le pitch est excellent, Dupontel est excellent. Le partie pris de faire une pure fiction sur les arcanes du monde politique française, dont on connait le cynisme et la cruauté, était à coup sur une idée forte. Le problème c'est le fil conducteur!! Avoir une bonne idée, un bon casting et des moyens ne suffisent pas. En effet il faut savoir raconter cette idée et dans ce type de film il faut aussi savoir entretenir un suspens. De ce point de vue, le film est un échec puisque le dénouement final n'est pas clair et que l'on se perd un peu dans l'intrigue.
C'est dommage car j'aurais vraiment aimé que ce film soit aussi bon que certains films de verneuil qui n'hésitait pas à se lancer dans des projets un peu similaire (I comme icare, 1000 milliard de dollars). Néanmoins cela vaut plus le cout que toutes les séries qu'on nous inflige le dimanche soir sur les chaines hertziennes.

American Dreamz

Le 10/06/2006
Note : 2/4

J'aime hugh grant et même s'il est encore une fois dans un de ses deux registres préférés (le premier étant le séducteur bourré de charme maladroit et le second étant le cynique qui malgré toute sa cruauté reste sympa) il reste encore trop bon. Le film est un gros pétage de plomb sur les revers de l'american way of life. C'est moins fin qu'american beauty car cela se veut être une grosse farce, mais c'est beaucoup plus malin qu'il n'y parait. Tout y passe : la manipulation des médias, la manipulation des politiques, la lobotomisation des ados par la société de consommation, l'hypocrisie et l'arrivisme permanent des ricains, mais aussi la capacité désastreuse des américains à faire toujours rêver. Au final on assiste à un grand n'importe quoi ou les acteurs, qui sont excellents, vont au bout de la caricature des personnages qu'ils interprètent. Et si c'est assez jouissif malgré quelques faiblesses, on se dit que les USA et hollywood ne pratiquent que rarement l'autocritique et que c'est en plus de Hugh Grant une bonne raison de prêter attention à ce film.

X-Men l'affrontement final

Le 10/06/2006
Note : 2/4

Suite logique des deux premiers épisodes. Le film n'est pas une déception. C'est très bien fait même si les bastons sont un peu too much. Bref, c'est un super film pop-corn, qui a en plus (et c'est rare de nos jours) la chance d'avoir deux ou trois personnages un peu plus complexes qu'ils en ont l'air (magneto, xavier et wolverine). En terme de film de super héros on a toujours pas fait mieux que cette série. J'irais voir les long métrages consacrés à magneto et wolverine.

Le Caïman

Le 10/06/2006
Note : 1/4

Un film présenté à cannes par un réalisateur dont tous les films sont présentés à cannes avec un sujet dans l'air du temps de cannes (ce berlusconi : quel ignoble dictateur fasciste) et qui n'existera que par cannes puisque presque personne n'ira le voir ailleurs!!! Cependant le film a des cotés attachants. Son coté intimiste via le portrait de ce réalisateur ed-woodien en pleine crise familiale est extrêmement touchant. En revanche le coté dénonciateur du film est à la limite du grotesque. Il vaut mieux voir des costa gavras.

Hooligans

Le 10/06/2006
Note : 3/4

Ce film est à l'univers des hooligans ce que american history x était aux néo-nazis américains. La réalisation est époustouflante. On se croirait infiltré dans ces groupes de psychopathes que sont les "clubs". Elijah Wood n'est pas mauvais car il est porté par un sujet fort. On a toutefois du mal à croire qu'un étudiant américain en journalisme à harvard tombe en 24 heures dans le hooliganisme le plus violent qui soit.
Cela dit ce n'est qu'un prétexte pour dénoncer ce phénomène bien réel qui vient à la fois de la misère des banlieues anglaises, que du racisme et de la culture de la violence latente chez nos amis britanniques.
Le film se veut plus dénonciateur que moralisateur. La rédemption finale est à double tranchant, ce qui est très étonnant pour un film sur ce sujet et qui plus est avec une "star " américaine. Au final , c'est un film coup de poing, bouleversant, très bien fait mais les âmes sensibles s'abstiendront car certaines scènes sont à la limite du supportable.

Inside Man - l'homme de l'intérieur

Le 21/05/2006
Note : 3/4

Spike lee devrait moins se prendre la tête et faire des films comme celui ci tous les ans. Certes ce n'est pas un chef d'œuvre intemporel mais c'est une bonne série B avec un bon scénario, de bons acteurs, une bonne mise en scène, de gros rebondissements. Et même si on se dit parfois que c'est un peu excessif, ce n'est pas grave car au final on passe un bon moment et qu'une bonne serie B décomplexée, ça vaut mieux qu'une série A politiquement correct.
On se disait déjà la même chose pour ocean eleven et on avait raison. Le film de casse quand il est bien fait est toujours un bon moment à la cool : mélodie en sous sol, le clan des siciliens, topkapi, les spécialistes, ocean eleven et quand c'est raté, c'est mauvais : haute voltige, ocean twelve, hold up... Inside man est donc un exercice de style réussi.

Romanzo criminale

Le 22/04/2006
Note : 3/4

Voila un sujet passionnant : 20 ans d'histoires de la mafia à Rome Le sujet et top, les acteurs tous convaincants et on ne s'ennuie pas une seconde durant les deux heures et demie que durent le film. Et pourtant on sort de la salle avec une légère amertume. Fatalement, on se dit qu'on a déjà vu de meilleurs films de mafieux. En effet michele placido n'est malheureusement ni scorcese, ni de palma, ni coppola ni leone. La comparaison est sévère car ces quatre génies ont réinventé le film de mafia en en donnant une vision crue, violente, fascinante, tout en illustrant leurs films par des prouesses techniques et narratives hors normes tout en y apportant une maestria chorégraphiée qui fait de leurs films de véritables chef d'œuvres du 7eme art. Avec Romanzo criminale, on a juste un très très bon film avec ses points forts (ils sont très nombreux) et quelques faiblesses dans la clarté de la narration. Néanmoins on a à faire à l'un des très très bons films de l'année mais il manque la patte du génie qui aurait pu faire de ce film l'égal des affranchis, scarface, parrain et autres casino et carlito's way. Cependant il faut y aller quand même car on perd moins son temps que pendant une comédie formatée ou d'un blockbuster aux scènes d'actions si grandiloquentes qu'elles rendent le film débile. Et en plus il y'a Anna Mougalis!

OSS 117, Le Caire nid d'espions

Le 22/04/2006
Note : 3/4

C'est une parodie très réussie. Cela ne se prend jamais au sérieux. C'est bourré de répliques cultes et de gags vraiment drôles. La reconstitution parodique des films des années 50 est vraiment travaillée et réussie. Dujardin est vraiment bon et fait un peu penser à Belmondo dans le rôle de bob sinclar dans le magnifique avec un zest de franck drebin et de sean connery. C'est un film qui peut devenir culte et qu'il fera bon revoir à plusieurs entre potes. Ne boudons pas notre plaisir, c'est clairement la comédie la plus drole de l'année. Comme quoi on est pas obligés d'être lourd, vulgaire et scato quand on fait des parodies (scary movie, american pie, sexy movie, films de collèges...)