jeudi 16 juillet 2009

Cyprien

Le 26/02/2009
Note : 1/4

La perspective de voir Cyprien sortir du photomaton des petites annonces pour le grand écran était aussi alléchante qu'intriguant d'autant plus que la bande annonce était assez drôle. Comment faire un film crédible sur un personnage sympathique mais hyper caricatural? Le fait de transformer Cyprien en "Nerd" ou en "geek" est une très bonne idée. La confrontation de l'univers popcorn peuplé de salle de jeux en réseau, star wars, vulcains, goonies à l'univers ultra codé et futile de la mode est assez drôle. Certaines vannes et références font mouche tout comme le rejet du monde réel d'un personnage qui se barricade dans un univers parallèle ou il est le leader ONE.
Mis à part cet aspect et la très bonne prestation de Léa Drucker dont le jeu rappelle par bien des aspects celui de Sandrine Kilberlain dans ses meilleurs jours, le film est d'une nullité abyssale. En effet, la transformation de Cyprien en playboy grâce à un déodorant magique est totalement pompée sur Dr Jerry et MR Love sauf qu'elle est complètement ratée et débile. Le fil conducteur de l'histoire et super convenu, les rebondissements sont débiles, les personnages secondaires sont inintéressants pas crédibles et mal joués. La palme revenant au look de Vincent Desagnat et à la superbe prestation de Mouloud Ajour qui repousse les limites du mauvais jeu. Le pauvre Laurent Stocker campe quand à lui un bad guy auquel on ne croit absolument pas malgré une ou deux bonnes vannes.
Le réalisateur se réclame de Paul Thomas Anderson. C'est bien de se réclamer de quelqu'un de talent mais il n'en ressort qu'un talent digne d'un sous Max Pecas. On est à mille lieus de la qualité des deux Clercks qui mettent en scène eux aussi des geeks ou encore de High fidelity.

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