jeudi 9 juillet 2009

L'Etrange histoire de Benjamin Button

Le 09/02/2009
Note : 4/4

Il est des films auxquels on pourrait mettre 5 ou 6 sur 4. Benjamin Button fait partie de ce club très fermé. David Fincher nous offre avec cette fable traitée sous forme de fresque (ou l'inverse) un film radicalement différent de ce qu'il a fait jusqu'à aujourd'hui. Le classicisme de Benjamin Button tranche avec la noirceur et le coté visuel novateur de Seven et Fight club comme il diffère aussi du mode de narration de Zodiac. Fincher nous prouve une fois de plus qu'il fait partie des surdoués capable de passer d'un style à un autre sans baisse de rythme. Il est comparable sur ce point à la caste des Spielberg, Ridley Scott, Scorcese, Andrew Nicol etc.
L'histoire de Benjamin Button est tirée d'une nouvelle de Scott Fitzgerald mettant en scène le destin d'un homme qui rajeunit et sa grande histoire d'amour de 1918 à nos jours. Le postulat fantastique de départ est si bien traité qu'on n'y adhère sans se poser de questions. Outre le destin fantastique et les nombreuses péripéties que rencontre de ce Mr Button l'intérêt du film réside autant dans le coté magique et néanmoins dramatique de l'histoire. Ces deux êtres dont le destin n'est pas de vivre et d'évoluer ensemble mais de se croiser tout au long de leur vie en étant en osmose que très peu de temps nous bouleverse d'émotions tant elle est belle, impossible, gaie et triste.
Certes les mauvaises langues diront du film que c'est un plagiat, qu'il est pompé sur Forrest Gump, que le mode scénaristique sort tout droit de Titanic et que certaines illustrations narratives sont plus qu'inspirées de Jean Pierre Jeunet. On pourra leur répondre que le fait d'avoir des influences n'est jamais mauvais quand elles sont bonnes et bien digérées. Benjamin Button est un grand film grand public dans lequel on ne s'ennuie jamais malgré sa duré . C'est un film qui nous transporte autant qu'il nous émeut. C'est le cinéma américain dans toute sa splendeur : des stars, une histoire et du grand spectacle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire