Note : 3/4

Slumdog Millionaire reprend toutes ces constantes. Danny Boyle raconte l'itinéraire d'un jeune indien des bidonvilles qui cherche à retrouver son amour d'enfance. L'histoire est très simple mais Danny Boyle lui donne une dimension inédite en incluant un gadget scénaristique qui la rend particulièrement originale. En faisant jouer son héros à Qui veut gagner des millions et en lui demandant de justifier ses réponses, il raconte deux histoires en même temps en superposant des flashbacks qui s'attardent d'avantage sur des péripéties que sur le fil conducteur de l'histoire de base. Le spectateur se retrouve donc face à un puzzle qu'il prend un plaisir fou à reconstituer. Tout cela est bercé par une musique Bollywood et un traitement visuel qui n'est pas sans rappeler La cité de Dieu qui donne une vraie identité au Film. Danny Boyle a réussi son coup car il signe un film original et grand public dont le scénario, le montage et la réalisation ne manqueront pas d'être récompensé dans tous les festivals du monde et tout cela sans tête d'affiche au casting. Quand on vous dit que c'est un surdoué !!!
L'effet baudruche de ce film est toutefois à signaler. Son traitement visuel hyper moderne et la base d'un jeu TV comme alibi scénaristique font que Slumdog Millionaire est un film qui ne résistera pas à l'épreuve du temps et ne sera jamais considéré comme un classique comme Benjamin Button. Danny Boyle le sait bien mais il s'en fout!!! Il est déjà sur son prochain film.
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