mardi 8 septembre 2009

Chuck Berry et Jerry Lee Lewis - Zénith Paris, 14 novembre 2008

Note : 3/4

Les légendes du Rock n' Roll pour la dernière fois ensemble. C'est l'affiche musée que proposait le Zénith de Paris hier soir.

Première déception, Little Richards qui était la troisième tête d'affiche et le plus jeune (74 ans) de cette soirée de gala nécrophile était absent pour raison de santé. Il est vrai que c'était un risque à courir quand on a pris le billet pour ce concert avant l'été.

Il a été remplacé au pied levé par Linda Gail Lewis, la sœur du killer.
Évidemment ce n'est pas pas la même chose que Little Richards, mais la jeunette de 60 ans a eu le mérite de chauffer la salle avec un professionnalisme qui ne se dément pas.


Jerry Lee Lewis

Après une petite heure de set, elle laissait la place aux Killers (le groupe de Jerry Lee Lewis). Toujours mené par Kenny Lovelace, le cousin de Jerry Lee, le groupe continue de chauffer la salle avec un Rock n' Roll de bonne facture typique de Menphis, interprété par des musiciens dont le physique est tout droit sorti d'un western de John Ford ou d'un album de Lucky Luke.
C'est alors que Jerry Lee Lewis (75 ans) fait son entrée sur scène. Il a l'air très mal en point physiquement mais sa virtuosité au piano et sa voix sont intactes. Ils nous gratifie d'un best of sans surprise de 50 minutes qui se termine évidemment par Great balls of fire et Whole lotta shaking going on.
Néanmoins, ce set reste décevant car un peu court et certains classiques comme Breathless, High school confidential, Real wild child, Lucky old sun n'ont pas été joué ce soir.
De plus le killer est vraiment affaibli et ne se lève même plus pour jouer debout face à son piano, la rage et l'énergie ne sont plus présentes malgré un professionnalisme forgé par près de 60 ans de tournée. Le bout de la piste ne semble pas être très loin.
On est loin du souvenir du très bon concert du Killer que j'avais eu la chance de voir à l'Olympia en 1996.


Chuck Berry

Du coup, forcément, on s'inquiète pour l'autre tête d'affiche de la soirée, Chuck Berry qui affiche quand même 83 ans. Son entrée sur scène rassure tout le monde puisqu'il a l'air en pleine forme, plein d'énergie et attaque son set avec Roll over Bethoven et Sweet little sixteen. Il arpente la scène d'un bout à l'autre pour diriger ses musiciens : Un excellent pianiste, un bon bassiste, son fils à la guitare et un bon batteur français. Le jeu de guitare de l'inventeur du Rock est un peu foutraque, désaccordé, mais c'est l'essence même du Rock and Roll des fities que l'on vient célébrer ce soir. On sent que la relation avec le blues relève plus de la fraternité que du cousinage.
Qu'à cela ne tienne, Chuck Berry continue d'enchaîner ses plus grands succès avec un plaisir évident en concluant un set d'une heure un quart par Johnny be good et une jam qui voit la scène du Zénith se faire envahir par une cinquantaine de filles (super jeunes !!!!) qui dansent comme dans un épisode de Happy Days.

Au final, c'est une bonne soirée basée sur la nostalgie d'une époque que mon père n'a pas connu. Ils n'étaient évidemment pas à leur sommet qui remonte quand même à 50 ans, mais encore suffisamment pro pour faire se lever une foule de près de 5000 personnes. C'était aussi l'occasion de rendre hommage aux pionniers et d'avoir un billet de concert au nom de ces stars dans ma collection.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire