
Après 15 ans d’absence de la scène et plusieurs années passées dans un monastère bouddhiste, d’autres à soigner une grave dépression Leonard Cohen se présentait trois soirs de suite devant le public de l’Olympia.
On ne savait pas trop quoi penser de ce retour du Canadien sur la scène à plus de 75 ans, d’autant que les derniers live datant du début des années 90 n’étaient pas fameux. L’Olympia était assurément la meilleure salle possible pour le retour du canadien puisqu’elle conjugue proximité, acoustique et légende.
La salle était archi comble d’un public huppé, ou l’on pouvait reconnaître des ministres et des personnalités du spectacle (JP Marielle et d’autres acteurs). Il faut quand même souligner que les prix faramineux (merci Gerard Drouot Production) pour ces concerts ont forcement été discriminants et ne laissait pas de place aux personnes non cadres et ne payant pas l’ISF.
Ces considérations mises de coté, les lumières s’éteignirent à 20H15 et Leonard Cohen avec son groupe composé de 3 choristes, un batteur, un bassiste, un saxophoniste flûtiste clarinettiste, un pianiste, un guitariste et un joueur d'oud, mandoline et guitare rentrèrent sur scène habillés de costumes sombres et entamèrent Dance me to the end of love.
Dés lors, le temps et le reste du monde n’ont plus eu grande importance. Il est des concerts dont on se souvient, celui ci restera indélébile.
Pendant près de 2H30, Leonard Cohen interpréta à peu près tous ses grands morceaux (de Suzanne à Halleluia en passant par Everybody knows ou Chelsea hotel et So long Marianne) à part Sisters of mercy. Les plus grands moments du concert me firent frissonner et pleurer plusieurs fois tant les interprétations étaient belles et touchantes de finesse, de simplicité et de beauté et les émotions transmise avec beaucoup de profondeur. La salle écoutait religieusement, fascinée par le contraste de la voix grave et envoûtante de Leonard Cohen et les chœurs aériens et angéliques des trois choristes.
Les grands moments furent à mon sens Who by fire, The partisan, Democracy, It will be your will, mais le concert tout entier était un moment inoubliable.
Léonard Cohen quitta la scène visiblement ému par le triomphe que lui fit le public non sans avoir présenté et remercié ses musiciens ainsi que tout son staff. Parler d’un retour à la scène réussit est un euphémisme, puisque Leonard Cohen n’a peut être jamais été aussi bon que lors de cette tournée.
Ce fut une soirée magique qui figurera indiscutablement parmi les meilleurs concerts qu’il m’ait été donner de voir tout style confondus (Rolling Stones à l’Olympia 1996, Manu Chao à la cigale en 2002, Ennio Morricone, Noir Désir tournée Tostaki, Salif Keita, Rage Against The Machine 1993, Nick Cave ou Iggy Pop et les Pogues à leur sommet, Pink Foyd...)
Merci Monsieur Cohen !
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