samedi 26 septembre 2009

District 9

Note : 1/4


District 9 était précédé d’un sacré buzz. Le réalisateur de la fameuse pub de Citroën avec un transformer, produit pour son premier long métrage par Peter Jackson. De plus le pitch du film était alléchant : Les extra terrestres venus pacifiquement se retrouvent asservis et parqués par les humains.
Tout cela était soutenu par une bande annonce et une affiche hyper efficace.

Bilan des courses :

Tous ces éléments sont au rdv.
Les effets spéciaux sont délirants et montrent une fois de plus que ILM (Industrial Light & Magic) est largement dépassé par le savoir faire des néo-zélandais bossant pour Jackson.
En effet, ils sont largement plus crédibles et réalistes et moins grandiloquents que ceux de Lucas.

Le style du film est très particulier. L’histoire est racontée comme un reportage basé sur des images de documentaires. De ce point de vue là l’effet est particulièrement réussi. La photographie et le style un peu abrupte et les images saccadés de caméra à l’épaule servent bien ce parti pris de base.

Le pitch est très bien exploité. Situer l’action en Afrique du Sud est assez symbolique, tout comme la gestion des extra terrestres par les humains renvoie sans cesse aux problèmes que nous connaissons avec les sans papiers ou aux pires heures de la seconde guerre mondiale.

Tout cela aurait donné un court ou un moyen métrage choc assez extraordinaire.

Le problème c’est que District 9 est un long métrage. Du coup il faut bien évidemment aller plus loin que le pitch.

C’est là que le bas blesse et ou l’on tombe dans ce qu’il y a de pire dans le genre SF.
La transformation du personnage principal est débile.
De plus on tombe dans un action movie à la Robocop dopé aux hormones archi gore.
Et oui, il ne faut pas oublier d’où vient Peter Jackson. Avant d’être Mr Lord of rings, il était Mister Brain dead pour toute une génération de geeks déviants.
Du coup on n’est pas franchement épargné sur le gore être le coté bourrin.
A cela vient s’ajouter une musique tapageuse archi pénible qui achève de fatiguer le spectateur déjà éprouvé par les soubresauts de la caméra portée.

Il y avait de l’ambition dans District 9. Il y a aussi du talent et un regard assez novateur. Mais il y a aussi tout ce que je déteste dans le cinéma : du gore, une camera épileptique, et des incohérences débiles qui finissent par m’achever.
Et pourtant le film est très loin d’être totalement mauvais ou raté.

2 commentaires:

  1. Cher Boro,
    vos analyses sont aussi percutantes que votre magnum python, néanmoins sur district 9, je me dois de rectifier votre tir...

    Concernant le gore, il est dommage que le grand adepte de jeux vidéos que vous êtes soit passé à côté de la dimension esthètique "jeux vidéo" du film. Que ce soit par documentaire, reportage, flash télé, voire flash radio, et jeux vidéo (c'est la partie non documentaire/reportage) l'image s'invite chez vous par tous les moyens dont on dispose. Il y a une vraie influence resident evil dans ce film, que vous aimiez ou non cette esthétique c'est votre problème, il y a un vrai talent digital. La performance de l'image dans ce film est que tout passe par une caméra autre que cinématographique.

    Concernant les incohérences, je vous remercierai de préciser lesquelles?
    Une des subtilités du film réside justement dans la transformation, allégorie à la compréhension de l'autre et l'ouverture d'esprit. On ne peut comprendre que ce que l'on vit. LA transformation, allégorie au métissage ne vous aura pas échappé. Ce que je trouvais original c'est le héros fort du film qui meurt au profit du second rôle.
    Par ailleurs ces Aliens particulièrement repoussants nous sont rendus sympathiques et voir humains, on arrive à dépasser cet aspect esthétique. Par ailleurs je trouvais que donner des noms type "Christopher Johnson" était assez marrant.
    Intéressant aussi le mutant qui refuse son métissage et veut s'amputer.
    Intéressant aussi le fait que lorsqu'on est un mélange entre un groupe "dominant" et un groupe "dominé" (blanc noir par exemple, c'est le "dominé" qui prend le pas sur votre état.
    Il y a du "J'irai cracher sur vos tombes" dans ce film.
    Ce dernier pour moi, cher Boro, est le retour d'E.T.
    Commissairement vôtre,
    Letellier

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  2. je n'ai pas dit que le film n'était pas bon . J'en ai loué l'edthétique et le savoir faire .
    En revanche malgré tout, je n'aime pas cet esthétisme clip, jeux vidéo .
    J'attend autre chose du cinéma que de voir doom et d evoir un jeux vidéo .
    Cela dit cet avis est subjectif.
    Quand au métissage et à la transformation , lidee ne me plait pas, je la trouve pas crédible surtout de la manière donbnt il est provoqué .
    alien etait plus crédible de ce point de vue là
    L'amputation du bras est ce que tout le monde aurait fait à la place du personnage .
    Je pense effectivement que le film est plein de messages et de parallèles mais je retiens surtout que le film est assez penible à voir .
    Sur ce coup là on ne sera pas d'accord.
    Al

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