vendredi 11 septembre 2009

Les Wampas + Les Brats - Casino de Paris, 30 mars 2009

Note : 3/4

Les Wampas sont la preuve que Dieu existe. C'est ce que prétend fièrement le nouveau CD de ce groupe historique qui écume toutes les salles de l'hexagone depuis 1983.
Mené par leur leader charismatique Didier Wampas dont le jeu de scène assimilable à celui d'un Iggy Pop sur ressorts sortant de sa boite tel un diablotin survolté, ce combo composé par des musiciens super efficaces (anciens des Dogs, des Satellites et de La Mano) envoie un punk rock yéyé hyper efficace devant un public en ébullition et acquis à sa cause.

Pour ceux qui ne les ont jamais vu leurs concerts peuvent se décrire comme de gigantesques happenings plein de générosité ou tout peut arriver : escalade des balcons par Didier Wampas, scène envahie par des hordes de fans féminines portant en triomphe Didier Wampas, séance de sauts de trampoline au milieu du public, embrassade de tout le public, slams rageurs, reprise décalées, invités surprises détonants (Patrick Juvet, Nikola Sirkis...).

Le concert d'hier n'a pas failli à la tradition.
La première partie était menée par Les Brats, groupe étendard de la scène des baby rockers parisien. Même s'ils se sont bien améliorés depuis leur première partie de l'iguane au Zénith il y a quelques années, leur prestation est restée, à l'instar de tous les groupes de cette scène, poussive et sans originalité.

Ver 21H00, les lumières se sont éteintes et les Wampas sont entrés sur scène sur une musique chinoise et ont balancé une rafale de titres historiques (Comme un punk en hiver, L'aquarium tactile, Rising) mêlé à des titres de leur nouvel album (Georges Marchais) pour prendre leur marques et chauffer le public.
L'ambiance est montée d'un cran lors des premier stage diving de Didier Wampas et son escalade du balcon par la face Nord. Par la suite les grands moments du concert furent la version déglinguée de My way, comme d'habitude, la reprise de l'idole des jeunes, le pogo de Ce soir c'est noël, les déambulations de Didier embrassant tout le monde sur Kiss, la folie sur la scène pendant Petite fille et le duo anachronique avec l'invité surprise du soir qui n 'était autre que la reine de la nuit Régine sur La grande Zora.
Le concert s'est terminé par une nouvelle traversée de la salle de Didier Wampas qui serrait des mains à tout le monde à la sortie de la salle.

Même si pour ceux qui les ont déjà vus le concert du Casino de Paris était relativement sans surprises par rapport aux tournées précédentes, il n'a pas failli à la réputation du groupe et a ravi le public. Clairement s'il est un truc que les Wampas ont compris, c'est la communion avec le public. De ce point de vue là ils ne sont jamais décevants même si certains concerts sont supérieurs à d'autres.
Néanmoins, c'est toujours un bon moment et un vide à combler pour ceux qui ne les ont pas vus.

Les baby Rockers, Pete Doherty et la plupart des groupes à la mode feraient bien de s'inspirer de l'engagement des Wampas sur scène et vis à vis de leurs fans et de ne plus proposer des concerts de 50 minutes dénué de professionnalisme. Ça leur permettrait de durer et de prouver qu'ils valent quelque chose. De ce point de vue là, les Wampas n'ont plus rien à prouver.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire