mardi 8 septembre 2009

AC/DC - Bercy Paris, 27 février 2009

Note : 3/4

On ne change pas une formule qui fonctionne. Cela pourrait être la devise d'AC/DC. En effet depuis 35 ans la ligne directrice du groupe australien n'a pas dévié d'un millimètre.
Leur Rock influencé par du blues gonflé à la testostérone est toujours aussi percutant. Toutes les chansons sont des hymnes fédérateurs avec des riffs tranchants hyper efficaces, des refrains qui claquent que l'on reprend à l'unisson avec des solos incisifs et franchement géniaux.

Même si Angus Young par son talent, son charisme et son jeu de scène éclipse le reste du groupe, il faut insister sur le fait que la base rythmique (batterie, basse et guitare de Malcolm Young) d'AC/DC est proprement hallucinante , puissante et soudée comme aucune autre. Brian Johnson est un bon frontman dans son style camionneur de caricature qui arpente la scène de long en large tout en invectivant le public.

AC/DC, c'est aussi des chansons. Ce soir ils ont joué comme à leur habitude un gros best of : Highway to hell, Hell's bells, Back in black, TNT, You shook me all night long, Let there be rock, Wholla lotta rosie, The jack, Dirty deeds...
Clairement pas une mauvaise chanson, même moyenne n'est à signalée, les extraits du dernier album ont fait mouche (Rock and roll train, Black ice). Quand on entend l'intro et la montée de Hell's bells, le refrain de Highway to hell ou de TNT et les solos d'Angus Young sur Let There be rock, on se dit qu'on assiste à un moment exceptionnel.

Pourtant, malgré tout cela , on a une très légère déception. En effet, même si on le sait en y allant, on est plus vraiment dans un concert de rock mais dans un grand spectacle barnum super bien formaté.
Aucune place n'est laissée à l'improvisation, tout es calibré. AC/DC s'adresse au grand public et vient lui donner ce qu'il attend, ce qui est respectable mais manque parfois un peu de spontanéité de naturel et de nouveauté.

Le show pyrotechnique avec poupée gonflable sur Whola lotta rosie, cloche géante sur Hell's bells et coup de canons à la fin est le même depuis 20 ans. Le solo d'Angus Young sur Let There be rock n'a pas varié depuis trente ans. Les versions des chansons, même si elles sont super bien interprétées, mériteraient d'être tirées en longueur ou de jouer d'avantage avec le public.

Angus Young et Brian Jonhson semblent un peu prisonniers de leurs personnages de scène hyper caricaturaux. Il faut dire qu'ils n'ont plus vingt ans et que l'énergie de leur jeu de scène si elle est toujours présente et bien mise en scène est quand même beaucoup moins délirante et épileptique qu'à leurs débuts ou que celle qu'ils affichaient lors des grands shows des années 90 (voir les dvd Plug me in, No bull ou Donington). En même temps, s'ils ne jouaient pas cela, le public serait déçu et crierait à juste titre au scandale.

Au final, on passe un bon moment devant ce grand show calibré joué devant un public survolté, mais le coté vraiment trop "entertainment" pop corn fait qu'on est pas pris aux tripes comme on l'avait imaginé.

Pourtant çà vaut le détour car c'est du très haut niveau. On est dans le camp des mastodontes (Rolling Stones, U2, Pink Floyd). Peu de groupes peuvent tenir la comparaison sur scène. Ce qui est déceptif, c'est en réalité le poids de la légende.

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