lundi 14 septembre 2009

Indochine - Olympia Paris, 26 juin 2009

Note : 3/4

En 1997, Indochine peinait à remplir le Casino de Paris lors de la tournée promo de leur album Wax. Le groupe des frères Sirkis accusait à l’époque le contre coup du départ de leur compositeur Dominique Nicola. Il ne se défaisait pas d’une image caricaturale résultante de leur look des années 80.
De plus une parodie des inconnus leur avait fait si mal qu’ils avaient perdu leur crédibilité aux yeux du grand public. Leurs passages radio et télé s’étaient réduit à une peau de chagrin. Quelques mois plus tard, la mort dans l'âme, Stéphane Sirkis aurait pu arrêter nette la carrière du groupe.

C’est avec beaucoup de courage, d’opiniâtreté, de sérieux que Nikola Sirkis a continué l’aventure. En ne faisant aucune concession et sans jamais rien renier de son style, Indochine a repris les choses à la base. En multipliant les concerts partout en France, le groupe a renouvelé son public. Lors de ces prestations scéniques sans concession Indochine ne s’est pas contenté de jouer la carte nostalgie comme beaucoup se seraient contenter de le faire.
Au contraire ils ont mis en avant leur très bon album Danceteria puis ils ont retouché les sommets avec l’album Paradise qui leur a donné une moisson de tubes et une nouvelle crédibilité portée par un son qui a su évoluer sans renier la singularité même du groupe.
Deux albums plus tard, en 2009 Indochine est sans aucune contestation le groupe de rock français le plus populaire et le plus fédérateur puisqu’il s’offre le luxe de faire une grosse tournée et de la clôturer dans un an dans un stade de France déjà presque sold out.

C’est en prélude à cette tournée qu’Indochine investissait l’Olympia. Il avait fallu presque se battre pour obtenir des places tant la demande avait été forte.
C’est dans une ambiance survoltée qu’Indochine a fait son entrée avec une intro spectaculaire comme ils en font presque toujours en attaquant par un extrait de Paradise.

Clairement la set list se concentre sur les trois derniers albums en donnant une large part au dernier : La république des météors.
Force est de constater que toutes les chansons sont des tubes en puissance et que le public se les ait déjà approprié. On a parfois du mal à entendre le groupe tant les refrains sont repris en cœur par la foule.

On se dit qu’Indochine est une formidable machine à faire des tubes et à faire danser puisque l’ambiance n’est pas retombée pendant plus de deux heures.
La seconde partie du concert laisse un peu plus de place aux tubes historiques à travers un medley ou s’entrechoque Les tsars, Canary Bay et une excellente reprise de You spin me round de Dead or alive. Cela dit on aurait préféré avoir des versions intégrales car le principe du medley est toujours frustrant.
Miss Paramount fait son effet. Un petit intermède acoustique nous permet d’entendre Kao bang avec beaucoup de plaisir.
Puis c’est l’escalade avec Trois nuits par semaine et bien sur L’aventurier, qui est, qu’on le veuille ou non, une très grandes chanson hyper fédératrice. Le concert se clôt dans une atmosphère intimiste ou Nikola Sirkis fait une petite ritournelle seul au synthé.

Indochine a clairement proposé au public une très bonne prestation. Celui-ci lui a bien rendu par une ferveur que n’aurait pas dédaigné les fans de Patrick Bruel au début des années 90.

A titre personnel, j’aurais aimé entendre Monte Christo, Punishment park, Les sécheresses du mekong, La chevauchée des champs de blé et des extraits de Danceteria.
Cela aurait été de la nostalgie et clairement Indochine est désormais un groupe diablement actuel et c'est tout à leur honneur.

L'honnêteté et l'opiniâtreté paient...

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