lundi 14 septembre 2009

Elmer Food Beat - Elysee Montmartre Paris, 12 juin 2009

Note : 3/4

C’est avec la motivation d’une nostalgie coupable que j’ai pris le chemin de l’Elysée Montmartre pour voir Elmer Food Beat en concert. Voir le groupe Nantais en 2009 résulte d’un sentiment de frustration dormant depuis des années puisque je n’avais pas pu les voir au moment de leur apogée, il y a 20 ans. Tous mes camarades de lycée m’avaient à l’époque vanté avec un enthousiasme forcené les exploits scénique du groupe lors de leur tournée estivale des plages bretonnes.

Elmer Food Beat, c’est un peu au rock français ce qu’American Pie est au cinéma américain. C'est-à-dire une bonne dose de regressivité parfois vulgaire mais tellement irrésistible qu’elle avait sue séduire un vaste public. Cela avait même valu au groupe une victoire de la musique les honneurs du top 50 ainsi que des tournées internationale sold out. Clairement, on se dit que voir Elmer sur scène en 2009 ne peut tenter qu’un public majoritairement breton né entre 1971 et 1977. C’est d’ailleurs un public de cette génération qui avait investi l’Elysée Montmartre rempli aux deux tiers. Mais celui ci était en surchauffe totale. De nombreux clones de Manou arboraient le look de leur idole (Marcel, casquette, slip kangourou et épuisette).

C’est donc dans une ambiance de feu, que le groupe a investi la scène en dépotant une version tonitruante de la fameuse Caissière de chez Leclerc. Clairement Elmer s’imposait à l’époque comme le cousin de province des Wampas. Le jeu de scène de Manou ainsi que le punk rock carré du groupe n’avait pas grands chose à envier à celui de Didier Wampas et ses sbires. Les mélodies étant toutefois un peu plus bubble-gum. Par chance, c’est toujours cette impression que l’on a devant ce revival anachronique. C’est dire si on en prend plein les oreilles.

Le public reprend en chœur les paroles de Est-ce que tu la sens, Couroucoucou roploplo et Le plastique c'est fantastique. Il pogote avec enthousiasme sur Linda, L’intérieur, Jocelyne et Daniela tout en réservant un accueil plus que bon aux compositions moins connues du groupe. Il faut dire qu’au-delà de l’esprit potache et des paroles graveleuses, l’énergie, la mélodie et les refrains fédérateurs mettent tout le monde d’accord.

Ce fut malheureusement un concert un peu court, ce qui est quand même un comble pour les auteurs de l’album 30 cm. Le public les a réclamés assez longuement sans succès et ils ne sont revenus qu’une fois. C’est le seul point négatif de cette soirée du 12 juin, où à l’autre bout de Paris, au stade de France, comme l’a dit Manou, se produisait un groupe de tapettes.

Clairement, il valait mieux ce soir être avec les rockers nantais d’Elmer Food Beat, plutôt qu’avec les australiens d’AC/DC (surtout quand on avait déjà eu la chance de les voir à Bercy en février dernier...)

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